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Le TREC

Les 3 épreuves du TREC

Le Parcours d'Orientation et de Régularité

Le Parcours d’Orientation et de Régularité – ou POR – est un parcours d’orientation, donc à la carte. Le concurrent a un temps imparti en salle des cartes pour recopier le tracé sur une carte vierge. C’est à ce moment-là qu’il découvre le tracé. Puis il doit suivre ce tracé le plus précisément possible avec sa monture en respectant les vitesses imposées. Le long du parcours sont placés des postes et passages de contrôles, afin de voir si le cavalier suit le tracé et respecte les vitesses. Ces emplacements sont inconnus des concurrents. Chaque concurrent part de la salle des cartes avec 240 points. Il va perdre des points en fonction de ses pénalités : s’il arrive faux ou rate un poste ou passage, les minutes d’avance ou de retard qu’il y a sur le temps idéal et s’il respect les consignes. Il peut finir dans les points négatifs. La longueur du POR est défini par le niveau de l’épreuve ; plus le niveau est élevé plus le parcours est long et technique. Bien évidemment toute aide électronique et extérieure est interdite.

La Maîtrise des Allures

La Maîtrise des Allures – ou MA – est traître dans sa simplicité. L’épreuve consiste à parcourir un couloir de 150m au galop le plus lent possible puis de revenir au pas rapide. Facile de prime abord mais cette épreuve peut être rapidement fourbe. Aucune erreur n’est tolérée ; ne serait-ce qu’une foulée à une allure autre que celle imposée, ou un pied sorti du couloir. Si le couple parvient à parcourir le couloir sans sortie et sans rupture, ses points seront décidés en fonction d’un barème de temps idéal ; au galop les points dégringolent vite, environ un par dixième de seconde. Au pas le temps est légèrement plus tolérant, avec un point perdu par seconde trop lente. Un maximum de 30 points par allures donne un total potentiel de 60 points. Le couloir peut être en ligne droite, mais il peut aussi suivre des mouvements de terrain, être en courbe ou en huit. Des juges parsemés le long du couloir pour contrôler le respect de l’allure et des délimitations guettent d’un œil aiguisé les fautes sur leurs tronçons attribués.

 

Le Parcours en Terrain Varié

 

 

Le Parcours en Terrain Varié – PTV – est l’épreuve phare du concours, la plus spectaculaire pour le publique. Sur ce parcours sont recréée 16 difficultés ou obstacles qu’on peut retrouver lors de nos randonnées : portail, tronc, franchissement en main, mouvements de terrain, passages de précision, ou passages à grande vitesse. Ces difficultés sont jugées selon plusieurs critères ; efficacité (franchise et à-propos du cheval), style (du cavalier ou l’allure choisie) et les pénalités (brutalité, insulte, franchissement dangereux). La note maximale de chaque obstacle est 10, minimal de 0. Des pénalités sont déduites du score total s’il y a dépassement du temps maximum ou en cas de chute (qui n’est pas éliminatoire). Ceci demande un parcours efficace et franc, avec un cheval à l’écoute et réceptif, choses qui ne sont pas toujours facile quand le stress s’en mêle !

 

 

A noter que dans le PTV, le cavalier n’a aucune obligation de franchir tous les obstacles ; il peut décider de ne pas faire les sautants par exemple et de passer à côté en annonçant clairement son intention de ne pas le faire au juge d’obstacle. Ceci lui donnera simplement la note de 0 à l’obstacle et en aucun cas une élimination. Ceci est valable pour tous les niveaux.


Déroulement d’un concours de TREC

Il existe plusieurs formules pour les concours de TREC. Un TREC complet compte les 3 épreuves répartis sur deux jours ; un jour pour le POR et le lendemain la MA et le PTV, ceci afin de voir la récupération physique du cheval après l’effort endurant du POR. Il y a également des formules sur un jour en combinant un ou deux des épreuves. Souvent POR et PTV, mais les « spéciales MA/PTV » gagnent en popularité ; surtout auprès des cavaliers n’osant pas se lancer sur un tracé à la carte. Un organisateur peut aussi choisir d’organiser uniquement un POR, ou de mettre le POR de nuit avec la MA et le PTV le lendemain. Ces spécificités sont précisées dans l’avant programme de la compétition, ainsi que les niveaux organisés.

 

 

En Suisse, il y a trois niveaux. Ces niveaux sont appelés « séries ». La série 3 est pour les débutants, la série 2 pour les amateurs avec un brevet activé, et la série 1 pour les élites avec une licence de TREC. Ces cavaliers peuvent représenter la Suisse à l’étranger et se présenter aux sélections de l’équipe « Senior » pour les championnats d’Europe et mondiaux tous les 2 ans. Le cheval doit être inscrit au registre du sport que pour la série 1.

 

 

La série 3 a été développée dans le but de motiver les cavaliers à découvrir cette belle discipline ; le tracé n’est pas trop sorcier, les pièges faciles à déjouer. La MA peut se courir sur une distance plus courte, à savoir 100m, et le PTV donne la place pour faire des voltes, le chronomètre est plus clément et les obstacles sautants plus bas, dans un but de formation pour le cheval et le cavalier. Cette année, il n’y a aucune obligation d’avoir la formation de base ni de brevet, même si c’est recommandé, pour partir en série 3.

 

 

La série 2 a augmenté en difficulté depuis sa création et est réellement devenue la relève des élites. Les PORs sont plus difficiles qu’en série 3, avec des recherches de balises, des tronçons aux azimuts ou des zones de carte blanche. Les pièges y sont nombreux et le tracé demande plus de concentration lors de son exécution en salle des cartes et à cheval. La MA est exécutée sur sa distance totale, soit 150m. Le PTV est plus technique avec des enchaînements mettant en valeur le dressage du cheval et sa franchise. Les obstacles sautants sont souvent un peu plus impressionnants qu’en série 3. Le brevet activé est obligatoire pour participer à cette catégorie. Les brevets classique, western, randonneur, dressage et combiné sont acceptés, ainsi que les licences de saut et dressage.

 

 

Pour participer à la série 1, il faut être en possession de la licence de TREC. Les PORs sont techniques et exigeants avec des pièges encore plus poussés qu’en série 2 et des vitesses plus élevées sur les tronçons afin de départager les concurrents. La MA peut être plus difficile que la série 2, avec des objets au bord du couloir par exemple. Le PTV est technique, pointilleux et départage très vite la franchise et la confiance des chevaux. En série 1 il est également possible de ne pas faire un obstacle, mais ceci risque de faire descendre le cavalier en bas du classement. Les voltes sont pénalisées dans cette catégorie, mais pas en série 3 et en série 2.

 


Pourquoi le TREC?

 

Le TREC est une discipline montante très complète. Pour prétendre à des bons résultats en TREC, il ne suffit pas simplement d’aller balader son cheval. Il faut également le travailler en dressage et gymnastique, mais aussi au sol. Passer de temps en temps sur des obstacles fixes n’est pas négligeable comme entraînement. Un bon cheval de TREC a de l’endurance, du courage, de la franchise. Il est à l’écoute de son cavalier, lui fait confiance et à envie de travailler avec lui. Un bon cavalier de TREC a confiance en son cheval, aime passer du temps avec lui, est polyvalent dans ses disciplines, ose se dépasser et se remettre en question. Il travail également sur son mental et son physique pour être à la hauteur de son cheval ; après tout ils sont une équipe.

 

 

Un programme d’entraînement d’un couple de TREC est varié et complet. Le couple doit travailler en dressage pour la Maîtrise des Allures ; se déplier dans un pas rapide après avoir effectué un galop rassemblé sur 150m demande beaucoup physiquement au cheval, en particulier sans entraînement ; mais également pour le Parcours en Terrain Varié. Un cheval bien mis sera plus facile à reprendre entre les obstacles ; surtout lors d’enchaînements rapides-lents. Il sera également plus souple pour les difficultés de précision, tel reculer ou maniabilité. Il sera plus à l’écoute pour les difficultés à haute vitesse, telle la conduite à une main ou l’allée maraîchère.

 

 

Un travail de gymnastique et sur les obstacles fixe augmentera sa confiance pour les obstacles sautant, tels que contre-bas ou fossé. Il lui permettra également d’avoir un pied plus sûr pour aborder les mouvements de terrain, tel les plans ascendants ou la doline.

 

 

L’importance de la balade n’est pas à négliger. Elle permettra de développer la confiance du couple dans des situations inconnues ; mais aussi au cavalier d’apprendre plus sur son cheval, sa vitesse, son comportement, son état physique. La balade comblera le manque du travail en carrière pour consolider le travail du Parcours en Terrain Varié, mais également donner de l’expérience pour le Parcours d’Orientation et de Régularité.  

 

 

Le travail au sol est d’une grande importance pour toutes les difficultés en main du Parcours en Terrain Varié, mais il permettra également d’accroître la confiance et le respect au sein du couple ; élément primordial pour les trois épreuves qui peuvent constituer un concours de TREC.

 

 

Pour prétendre être à l’aise sur le Parcours d’Orientation et de Régularité, le cavalier passe de nombreuses heures en selle ; mais il devra aussi travailler ses connaissances en topographie, se sentir à l’aise avec l’utilisation de la boussole et développer son œil pour les interprétations du terrain sur une carte. Apprendre à lire une carte topographique, c’est comme apprendre une langue étrangère ; il faut pratiquer régulièrement. Une petite séance par jour à parcourir une carte, jouer avec la boussole et se familiariser avec le lexique d’une carte aide énormément à la confiance sur le Parcours d’Orientation et de Régularité. Essayer de retrouver ses balades sur la carte de la région et de les tracés va familiariser le cavalier avec la précision nécessaire en salle des cartes.

 


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Commentaires: 1
  • #1

    Gaudard (samedi, 02 février 2019 08:39)

    Super explications j'ai adoré !!